Le traitement médicamenteux des troubles paniques est une option efficace. C'est l'intervention la plus rapide avec effets immédiats sur les symptômes. Cependant, les psychotropes n'ont pas ou peu d'influence sur les causes psychologiques du trouble. Ainsi, ils échouent continuellement à prémunir des rechutes après leur interruption. C'est la raison pour laquelle les protocoles thérapeutiques de ces dernières années conseillent de plus en plus le suivi d'un traitement et d'une psychothérapie pour les troubles paniques.
Cependant, il existe de nombreux rapports dans la documentation portant l'attention sur le fait que l'utilisation de psychotropes peut interférer sur l'efficacité du traitement. Par exemple, l'utilisation de benzodiazépines lors de la phase d'exposition de la psychothérapie cognitive-comportementale peut en fait entraver, au lieu d’accroître, l'impact thérapeutique d'un composant psychothérapeutique d'une intervention de trouble panique.
Une stratégie plus réfléchie est d'aborder le trouble panique avec une intervention psychothérapeutique et d'introduire l'utilisation du traitement médicamenteux uniquement si la comorbidité, qui ne répond que partiellement à la psychothérapie et interfère avec le trouble panique, est présente chez le patient. Par exemple, un patient diagnostiqué avec des troubles paniques et troubles dysthymiques peut être traité de façon efficace pour les deux pathologies avec un traitement psychologique. Cependant, un patient souffrant de troubles paniques et troubles bipolaires I pourra être mieux traité par un double plan sélectif: (1) une thérapie psychologique pour les troubles paniques et les aspects psychologiques d'une organisation bipolaire et (2) un traitement médicamenteux pour les troubles de l'humeur de la déficience de neurotransmission.
Lorsqu'il envisage la possibilité de traitement du trouble panique, le praticien devra prendre en considération les éventuelles interférences non souhaitées des effets des psychotropes avec l'objectif final des psychothérapies du spectre comportemental et cognitif.