L'agoraphobie est une entité diagnostique différente des troubles paniques mais lui est étroitement liée. Là où l'expérience de la panique est caractérisée par plusieurs symptômes somatiques associé à une peur intense, l'agoraphobie est le produit fini du dernier effort du patient pour éviter la peur de l'attaque de panique. Ainsi, l'expérience de la panique est équivalente à l'émotion de la peur. L'agoraphobie est le résultat d'un effort qui n'a pas réussi à protéger de la peur. Même si l'agoraphobie peut être diagnostiquée en l'absence d'attaques de panique (dans les cas où l'émotion de la peur ne s'est pas manifestée sous forme d'attaque) il y a généralement une progression de la peur de la panique à l'agoraphobie.
La personne ayant vécu des attaques de panique et ayant développé une peur s'engage dans un imaginaire ou comportements visant à réduire la possibilité d'une attaque de panique future. Les comportements sont perçus comme protecteurs uniquement lorsqu'ils parviennent à neutraliser les pensées angoissantes et lorsqu'ils introduisent un sentiment d'assurance et calme interne chez le patient. Pour la plupart des patients, le meilleur moyen de se sentir en sécurité émotionnellement et de se protéger de la panique est de savoir qu'ils se trouvent dans un environnement familier. L'environnement le plus familier pour la majorité des patients est leur domicile ou leur quartier ou la présence d'un proche et personne de confiance (lors de voyages loin de chez soi).
Ainsi, le patient qui a peur de faire des crises essaie de les éviter en restant dans les limites de la sécurité émotionnelle. Il/Elle conclue à tort que la vraie sécurité émotionnelle se trouve uniquement dans les limites de sa maison, car c'est le seul endroit où il/elle peut avoir une attaque de panique en toute intimité, si une telle attaque survient. Dans des cas extrêmes, même le domicile n'offre pas une protection suffisante de la peur de la panique. À la fin de ce processus, le patient réalise que l'effort pour se protéger de la peur de la panique à travers des stratégies d'évitement l'a en réalité placé dans les limites, non pas d'une sécurité émotionnelle mais d'une «prison sans murs».